Le calcul de la consommation gagnée grâce à un puits canadien est extrêmement complexe, et dépend d'un très grand nombre de facteurs : configuration du puits, nature et irrigation du sol, débit d'air entrant, existence d'un by-pass (pour éviter de refroidir l'air lorsqu'il fait 13°C dehors), et surtout... chronologie thermique de la saison froide !
Pour dimensionner mon installation, je me suis basé sur les travaux d'une thèse à l'Ecole Polytechnique de Zurich (attention, 60 pages d'exposé plutôt indigeste !)
Les calculs par logiciels du commerce sont pure foutaise, ce sont des arguments de vente pour les BE qui se donnent ainsi de la crédibilité à bon compte.
Pour résumer, vous pouvez espérer faire une économie de 40% (installation minimum) à 70% (installation largement surdimensionnée et, de ce fait, très coûteuse) sur la part des pertes par VMC (double flux ou non) les seuls jours où la température extérieure est sensiblement inférieure à celle du puits.
Le compte sera dès lors vite fait : il est bien plus rentable de compléter un puits canadien court (par ex 25 m en diam 160 ou boucle de Tichelmann 2x12m), bien drainé (ça, c'est important !) alimentant une VMC double flux à haut rendement "by-passable" en été, que de prolonger au-delà de 30 m votre puits canadien.
Reste que l'intérêt majeur du puits canadien est le rafraîchissement en été : le confort obtenu est très supérieur à celui d'une clim, à un coût infiniment moindre.